Demi-soeur

Nénette a soixante ans et vient de perdre sa mère. Rien de bien extraordinaire, sauf que Nénette a, depuis la naissance, un petit problème qui l'a laissée simplette. Perdue, contrainte à déménager, elle déniche dans les affaires de sa mère, une photo de famille qui va la mettre sur les traces de son père. Mais, en fait de père, elle rencontre Paul, son demi-frère, pharmacien grincheux, un peu coincé et fâché avec toute sa famille, et qui n'a que faire de cette sœur peu commune.

Comédie doucereuse sur les bonheurs familiaux inattendus, Demi-soeur voit Josiane Balasko endosser le rôle d'une femme restée enfance. Forcément limite, le numéro d'actrice pourrait passer malgré quelques grincements. Le scénario, en revanche, déroule des péripéties convenues qui ne sortent jamais le film de son rythme pépère de divertissement télévisuel gentillet. Dans le duo Blanc-Balasko surnagent pourtant quelques pépites que la cinéaste n'exploite pas vraiment, se contentant de distiller un concentré d'émotions un brin forcées et une morale attendue. Ni vraiment inventif, ni tenu par une réalisation ou un sujet fouillé, Demi-soeur repose essentiellement sur des postulats en-deça des propositions habituelles de Josiane Balasko. Si on perçoit bien l'envie de traiter des sujets plus éloignés de la franche rigolade, le traitement n'est hélas pas à la hauteur.