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cinéma

Cannes 2012 : Moonrise Kingdom

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1965. Sur une île au large de la Nouvelle-Orléans, Suzy et Sam, 12 ans, vont décider de s'enfuir ensemble. Par sentiment de lassitude et de révolte, ces deux aventuriers des temps modernes vont faire l'apprentissage de l'amour. Pendant ce temps, une petite communauté hétéroclite va se mettre à leur recherche....

Quand Sam, louveteau hors-pair, emmène sa belle à l'aventure, il est aussitôt recherché par sa troupe et les parents de sa jeune promise. S'ensuit une course épique dans les grands espaces. Mais dans cette épopée pleine de non-dits, les enfants jouent aux adultes quand les vrais traînent une existence morne. Pour les figurer, un casting remarquable avec des fidèles de la galaxie Anderson comme Bill Murray. Mari trompé qui ravale sa frustration, il est accompagné d' Edward Norton, en boy scout qui refuse de grandir, de Bruce Willis en garde côte un peu benêt mais qui traîne sa solitude de vieux garçon... Une galerie de personnages colorés et bien construits qui écument cette aventure bucolique et délirante, presque cartoonesque.

A la fois conte fantastique et parabole tragi-comique, Moonrise Kingdom captive par sa singularité et son énergie. Pour qui connaît un peu l'univers de Wes Anderson, il se trouvera en terrain connu. Le réalisateur de La famille Tenembaum et de La vie Aquatique, conteur né, reste fidèle à sa manière de raconter des histoires. Wes Anderson, c'est un univers visuel singulier, décalé, des personnages aux traits fortement marqués et un narrateur pour cadrer un univers bouillonnant d'inventivité (voir les travellings de la séquence d'ouverture). Une mécanique trop éprouvée, diront certains qui connaissent trop bien les manies du poète-réalisateur… Mécanique pourtant accomplie dans l'écho qu'il renvoie au reste de sa filmographie (comme La vie aquatique et même Fantastic Mister Fox avec lequel il s'aventurait dans le cinéma d'animation). Une synthèse réussie et réjouissante d'un cinéma décalé qui porte le spectateur, pour peu qu'il accepte l'invitation du réalisateur. Une entrée forte en compétition.

Publié le 17/05/2012 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma