867aa388c8087dce13c75ef3c38ca3011b77da74
33c024585ed8d27e4a22b79f82486aa5069615d1
06faa5b4cf34200fae8ac61049a525c0bd013a1c
3df3cd7764a07a31664037a979c5d3c753749679
Fermer
cinéma

Blood ties

E100f64d31305c07ac550c2278fb4f8fa2016ef6

Chris sort de prison et retrouve Frank, son frère. Séparés par des choix et des modes de vie très différents, les deux frères restent malgré tout liés. Prêt à tout pour aider Chris, Frank l'aide à trouver logement et boulot. Malgré ses efforts, Chris ne peut s'empêcher de déraper à nouveau...

Rapidement sollicité après le bon accueil de Ne le dis à personne, Guillaume Canet a pris son temps avant d'accepter de tourner un film aux États-Unis, choisissant finalement de réaliser une version américaine du film de Jacques Maillot dans lequel il avait joué. Si l'idée ne manque pas d'intérêt, la réalisation n'est hélas pas à la hauteur. Dépassé par une machinerie dans laquelle il s'est sans doute un peu perdu, Canet s'empêtre dans une reconstitution fade qui tente de rendre hommage un cinéma des années 70 qu'il a aimé. Grossière et maladroite, la narration n'échappe pas aux poncifs et la mise en scène, peu inspirée, achève d'engluer l'ensemble. Tentant vainement de s'inspirer des maîtres (de Lumet à Scorsese), Canet peine à recréer l'ambiance du film d'origine, se perdant dans des scènes longuettes et inutiles. Marion Cotillard, encore plus pénible que d'habitude, y fait quelques apparitions mollasses tandis que les passages de Matthias Schoenaerts devant la caméra tiennent avant tout de la caricature. Quant au casting américain, il semble cruellement manquer de direction, contribuant à l'impression de flottement général qui se dégage de cette expérience américaine. Boursouflé (le film fait 20 minutes de plus que la version d'origine), pesant et mal goupillé, Blood Ties et son réalisateur se perdent dans une pesanteur endormie, coincés entre une admiration mal digéré pour une époque et des cinéastes, une réalisation fade et une écriture sans ligne de force (on se demande d'ailleurs où est l'influence de James Gray là dedans). Remake dispensable d'un bon film, cette escapade américaine reste largement oubliable.

Publié le 30/10/2013 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma