Petit aperçu de Paris et sa banlieue en 2013 selon Luc Besson. En centre-ville, pas de métamorphose notable. La capitale a toujours sa tour Eiffel et son Arc de Triomphe. En périphérie, ça se complique géographiquement. La banlieue, cloisonnée en treize zones est séparée du centre par un muraille de Chine ultra-surveillée. Tout ce petit monde, condamné à rester cloitré vivote selon ses propres règles et défend, tous flingues dehors, son petit bout de territoire. On retrouve pêle-mêle les gangs arabe, black, skin et le gang gitan. Voilà pour la cosmogonie. Deux ans après tout le barouf qui a mis à feu et à sang la banlieue 13, tout en cabrioles et hip-hop, rien n'a changé. Pourtant le quartier s'apprête à nouveau à basculer...

 

Nos cascadeurs remettent ça, puisque le gouvernement n'a pas tenu ses engagements. La production, tient les siens au millimètre, et pendant près de deux heures. Cyril Rafaelli et David Belle sautent de toit en toit, bastonnent à tour de bras dans un déluge d'explosions et de compil' rap et RnB. Mention spéciale au premier loustic qui réussit à prendre le volant en passant par la fenêtre du véhicule en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. Une prouesse technique qui devrait faire date chez les amateurs, à qui on laissera le soin de faire leur top 10. A L'Elysée, le « président » du film (Philippe Torreton) inquiète par sa candeur. Au bout d'une heure quarante, cas de conscience. Il a merdé, c'est clair, mais promis, cette fois « il va tenir ses engagements ». On attend la suite... Ou pas.