Affaire de famille

Bienvenue chez les Guignebont. Voici le père, Jean, qui n'a jamais digéré un penalty raté au moment où tout se joue dans la carrière d'un  jeune footballeur. Il n'est pas passé pro. Pas de bol. Depuis, il vit entre nostalgie et amertume, retiré le plus souvent dans son bureau-musée où l'A.S.  St Etienne couvre tous les murs.   La mère, Laure, n'est pas mal non plus. Elle tient, à Grenoble, un magasin de souvenirs plus kitsch les uns que les autres: Les Marmottes. Tout un programme. Accessoirement, elle remplit ses soirées de romans de Stephen King et de chocolat. Pas sûr que ses nuits soient plus belles que ses jours...Ils ont une fille, Marine. Ce pourrait-être un espoir, c'est pas loin d'être un naufrage...

Un soir de match, dans le stade juste à côté, un hold-up se produit et le butin se retrouve dans leur jardin. A partir de là, tout peut se mettre à déraper vraiment.
Construit sur un principe pas vraiment neuf des différents points de vue que l'on va suivre successivement, ce polar un peu mollasson peine à trouver son genre. On ne sait jamais si on se moque de nous, des personnages ou de tout (on penche un peu pour la troisième possibilité). Surtout après des tirades du genre: « C'est pas le moment de flancher Laure. La partie est engagée, il faut aller jusqu'au bout. ». Le reste est à l'avenant. Pas facile de comprendre ce que font Dussolier et Miou-Miou dans cette galère. Difficile de ne pas se tordre de rire lorsque Julien Courbey veut se faire passer pour un dur. Il était presque plus crédible en Molière, c'est dire...
Bref, entre le vieillot et les plans appuyés sans parler de la musique, cette Affaire de famille nous laisse assez dubitatifs et perplexes. On peut les laisser régler cela entre eux. Vraiment.