Alors qu'elle prend la route en quittant son fiancé, Michelle est victime d'un accident. Elle se réveille pour se découvrir enfermée dans la pièce close d'un abri souterrain. Selon Howard, le maître des lieux, elle est recluse avec lui et Emmet, pour échapper à une attaque chimique d'envergure. Inquiète, Michelle a rapidement des doutes quant aux intentions d'Howard et décide de s'échapper dès que possible.

S'il fait montre d'une économie de moyens plutôt louables à l'heure ou le divertissement américain tend à donner dans la surenchère, 10 Cloverfield Lane abuse à l'inverse des effets pour tenter de tisser un huis clos étouffant. Sauf que la caméra de Dan Trachtenberg et la clique de scénaristes se contentent du minimum syndical, abusant des poncifs et des facilités d'un genre que M. Night Shyamalan a déjà épuisé jusqu'à la moëlle. La seule élégance du film, c'est celle de John Goodman et de sa démarche pataude. Pour le reste, le récit laborieux s'échine à accumuler les pseudo-rebondissements pour tenter d'entretenir une ambiance qui ne demande qu'un peu de temps pour se déployer. Par fainéantise aussi le film aligne les pistes qu'il défausse aussitôt avant de finir par n'en choisir aucune, les embrassant quasiment toutes. Epuisant marathon d'effets grossiers ce spin off du Cloverfield de 2008, se révèle tout aussi tapageur démonstratif et creux que son aîné, dans un autre genre...